Dandadan Vol.19 : Critiques

Le jeu de la malle n’était en fait qu’un piège destiné à libérer le yokai qui s’y cachait de son sceau. Tandis que l’entité s’apprête à déferler sur le monde, Rin, grâce au pouvoir de Mai, parvient à sortir peu à peu tous les humains de la malle maudite. Une seule exception figure, Momo, qui reste clouée au sol pour avoir ingéré les nourritures de ce monde. Son seul espoir réside dans la défaite du yokai avant que le monde de la malle ne se désagrège. Une course contre la montre débute pour Okarun et toutes les personnes capables de se battre…

Aussi bon fût-il, le 18e volume de Dandadan fut marqué par le schéma narratif caractéristique de la série, pouvant donner l’impression de tourner en rond. Ce grand coquin de Yukinobu Tatsu nous aura bien eus puisque cette suite est à l’exact opposé et tend à redistribuer certaines cartes.

Ainsi, l’arc de la malle maudite touche à sa fin dans un déluge d’action et des enjeux forts. Le sort est plus intime puisque c’est celui de Momo qui est concerné, faisant de ce tome un vrai marathon vers la chute de l’antagoniste grotesque. À travers lui, l’auteur peut s’en donner à cœur joie sur sa narration et ses compositions, une liberté à laquelle il accorde beaucoup d’importance dans la préface du volume et qui explique son amour des pages aussi chargées qu’inventives et évasives. Un vrai tumulte artistique et scénaristique auxquels se mêle une utilisation toujours aussi habile des personnages et des développements des nouvelles recrues telles que Rin, la déléguée, et du tandem formé par Unji « Umbrella Boy » Zuma et Bega, le policier, qui affichent une relation des plus touchantes.

Mais plus encore que ces éléments inhérents à la série, on est happés par ce qui se joue autour, dont l’implication du fameux Compte de Saint-Germain, figure énigmatique depuis quelques opus, qui commence à révéler ses desseins tout en gardant sa posture de figure insaisissable. Est-il un allié ? Ou plutôt l’ultime antagoniste de la série ? Tandis que ces questions se posent, un fil rouge de plus grande ampleur semble se préciser, et l’équipe choc à la base de la série subit aussi quelques bouleversements inattendus… et potentiellement touchants ! Les dernières pages, tout particulièrement, sont assez lourdes de sens en plus de redistribuer quelques cartes. Dans ces conditions, difficile de savoir ce que la suite nous réserve, mais on l’attendra encore plus qu’à l’accoutumée !

Dandadan ne perd en rien de sa superbe, bien au contraire puisque notre intérêt pour la série de Yukinobu Tatsu est décuplé suite à cet incroyable volume. Avec quasiment 20 volumes, le manga nous régale toujours autant de son inventivité.