Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 21 Août 2025
Joe Shimamura a recouvré la mémoire et peut ainsi rejoindre la Fondation Gilmore afin d’enquêter sur les mystérieux attentats qui frappent le monde ci et là. L’énigme reste entière, d’autant plus que Joe lui-même a été poussé à l’irréparable après avoir entendu une « voix ». De leur côté, 006, 007 et 008 mènent leurs propres missions, chacun de leurs côtés…
Après une amorce explosive et qui faisait office d’un prologue survolté, Re:Cyborg 009 fait ses véritables débuts avec ce deuxième opus. Une suite essentiellement marquée par les retrouvailles entre Joe et le professeur Gilmore qui y va de ses hypothèses pour expliquer davantage les enjeux de l’intrigue. En abordant un sujet aussi grave et actuel que le terrorisme, bien que l’œuvre date de 2012, il fallait y mettre les formes et ne pas traiter la chose par-dessus la jambe. Il est encore trop tôt pour établir un premier bilan sur cette intrigue, mais ces développements à base de complots géopolitiques et manigances entre factions et lobbys sont déjà intéressants, et le soupçon de mystère presque surnaturel qui s’y greffe donne envie d’en savoir plus.
Chose assez habile, le récit aborde ce premier état des lieux via les péripéties parallèles des différents cyborgs de la série 00, histoire de présenter davantage le casting et donner une utilité à chacun sur un échiquier international. Par ce schéma, le tome garde un bon équilibre entre les explications vouées à faire progresser l’intrigue et des séquences d’actions toujours époustouflantes grâce au trait et à la narration de Gatô Asô. L’ombre au tableau vient davantage de notre manque de connaissance de l’univers global, la faute à une œuvre originale indisponible chez nous. Ces personnages, que nous sommes censés connaître, demeurent donc assez vagues tandis que le format de cette histoire ne permettra sans doute pas de réels gros développements. Le principal défaut du récit se fait malgré lui et résulte surtout de l’histoire éditoriale du manga en France.
Malgré ça, la lecture demeure efficace et le récit ambitieux donne l’envie de suivre cette aventure jusqu’au bout, ne serait-ce pour apprécier le beau travail d’action spectaculaire du mangaka. D’ailleurs, ce dernier se fait aussi plaisir avec une séquence de l’ordre du fan service, pas la plus fine qui soit, mais qui reste mesurée et prête à sourire par son caractère inopiné.