PSC Undercover Agent Reiko - Édition prestige : Critiques

P. S.C. Sennyū Sōsa-kan Reiko

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 21 Août 2025

Le catalogue hentai des éditions Hot Manga n'est décidément pas avare en nouveautés cet été puisque, à côté du lancement de la collection Doujinshi (avec plusieurs titres exquis du talentueux Ohagi San) et de quelques nouveaux ouvrages coquins en format standard, on a également droit à une ravissante édition prestige: celle de PSC Undercover Agent Reiko. Un très grand format (similaire aux titres de la collection Doujinshi) de près de 240 pages, avec sept premières pages en couleurs sur papier glacé, une impression propre sur un papier souple, épais et assez opaque, une traduction efficace de Romatik, un lettrage de Florian Morala et une jaquette soigneusement garnie d'éléments en vernis sélectif. En somme, un beau bouquin qui vaut plutôt bien son prix de 16,95€, et qui marque avec les honneurs la toute première publication française de Tara Sunagawa, un auteur actif au Japon depuis le tout début des années 2000.

Riche de dix chapitres et paru au Japon en 2023 aux éditions Leed, cet album narre une histoire qui a été lancée en 2021 dans le magazine Comic Kuriberon Duma. On y suit, à Tôkyô en 2068, l'enquête difficile des membres du PSC, un organisme de renseignement privé commissionné par l'Etat, afin de lever le voile sur une mystérieuse série de disparitions d'hôtesses. Sur les ordres de leur directrice Salyu Dôjima, et avec l'aide à distance de l'informaticienne Rui Hazuki, l'enquêtrice Reiko Saionji et sa collègue Delphina Marquez sont chargées de s'infiltrer sur l'"île-casino" gérée par des yakuzas et autres malfrats qui seraient à l'origine des disparitions. L'une sous couverture d'hôtesse et l'autre en s'inscrivant à un tournoi de boxe clandestin, les deux femmes vont rapidement découvrir ce que cache réellement l'île: un vaste réseau tentaculaire de crime organisé, où les femmes sont vendues aux plus offrants pour servir de jouets sexuels, sujets d'expérimentations et autres punching balls jusqu'à potentiellement en mourir, et qu'il va être complexe de démanteler... d'autant plus que leur couverture est rapidement grillée.

Rien qu'au pitch et au rendu de la jaquette, vous aurez sans doute déjà compris que Tara Sunagawa n'est pas du tout du genre à faire dans la dentelle: ici, les femmes, toutes hyper pulpeuses (faut aimer, car côté variété des physiques on repassera, du coup), sont avant tout les victimes de sévices en tout genres, maltraitées, droguées à outrance et violées (souvent en groupe), parfois jusqu'au sang et à la mort. Dans ce contexte hyper bourrin où même les textes ne font vraiment pas semblant, on en oublierait presque le côté enquête qui ne devient vite qu'un prétexte à cet étalage de violence sexuelle, voire même le contexte de science-fiction si certains éléments, comme une technologie amenant un peu de futanari (ça reste suffisamment rare en France pour être signalé, avis aux amateurs) , n'étaient pas au rendez-vous pour pimenter de plus belle les choses.

PSC Undercover Agent Reiko ne manque cependant jamais de rebondissements et de tension, que ce soit grâce à une ambiance générale très musclée, aux imprévus dus à certains autres personnages qui ont leurs propres objectifs, aux rapports de soumission/domination ne ne vont pas toujours dans le même sens (mention spéciale à une certaine femme qui assume complètement d'être totalement nympho et qui ne lâchera jamais ses victimes masculines épuisées avant la dernière goutte), et tout simplement aux deux héroïnes qui, même si elles doivent sacrément encaisser par moments, s'en relèvent toujours avec charisme et détermination pour dégommer leurs ennemis au bout du compte, en comptant volontiers sur leur puissance musculaire (on sait que l'auteur est friand de personnages comme Cammy et Chun-Li de Street Fighter, et ça se sent).

A l'arrivée, pour quiconque cherche du hentai tout en muscle, en baston et en bourrin, l'ouvrage ici présent a de sérieux atouts, même si l'intrigue tend vite à se diluer. Il faudra toutefois composer avec certaines possibles frustrations comme le manque d'exploitation de certains visages qui ne manquent pourtant pas de charme (coucou Rui) et, surtout, l'absence de véritable fin, d'autant que le 10e et dernier chapitre amène encore des pistes supplémentaires... mais qui sait, peut-être que ces manques seront comblés prochainement ? En effet, PSC Undercover Agent Reiko a beau être présenté comme un one-shot dans son édition française, il faut savoir qu'il n'en est rien, et qu'une suite directe a été lancée par l'auteur en 2024 (un tour sur son compte Pixiv nous le confirme), celle-ci semblant compter au moins 5 chapitres (pour donc, un total de 15 chapitres en comptant le premier album) à l'heure où ces lignes sont écrites. L'histoire de Reiko se poursuit donc bel et bien dans son pays d'origine à un rythme assez tranquille, et gageons que l'on en aura des nouvelles en France en temps voulu.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
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