Don't call it Mystery Vol.8 - Manga

Don't call it Mystery Vol.8 : Critiques

Mystery to iu nakare

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 06 Octobre 2025

Après une trèèèèès longue pause de plus d'un an et demi suite au stand-by de Noeve Grafx, l'excellent manga d'enquêtes de Yumi Tamura est enfin de retour en ce mois d'octobre ! Un retour qui fait notre plus grande joie, même si, comme annoncé, il doit s'effectuer avec quelques compris au niveau de la qualité d'édition: au revoir les jolis effets travaillés pour la jaquette, et bonjour à un papier moins souple et un peu plus transparent ainsi qu'à une impression faite en Chine à des milliers de kilomètres de chez nous. Un peu dommage, mais s'il faut faire avec ça pour pouvoir profiter de la suite de l'oeuvre...


Quand Totonô n'est pas sollicité pour diverses affaires, c'est lui qui se retrouve mêlé, à son insu, à des problèmes compliqués, et ce n'est certainement pas la première histoire de ce tome qui montrera le contraire: ainsi, alors qu'il a enfin l'occasion de faire sa fameuse sortie dans un musée avec Leica, notre héros et son amie se retrouvent au coeur d'une sale affaire: des hommes armés sont là, séquestrant les visiteurs les uns après les autres, après leur avoir fait une étrange demande: s'ils sont capables de comprendre le sens, l'indice laissé derrière une mystérieuse citation. Pour quelle raison exactement ? Que cache tout ceci ? Et pour sauver leur peau, Totonô et Leica sauront-ils déchiffrer la complexe demande des assaillants ? S'étirant sur un peu plus de la moitié du volume à elle seule, cette affaire ne manque pas de captiver, car même s'il faut avouer que le petit jeu de piste pour remonter jusqu'à la vérité passe par des énigmes quand même sacrément tordues (si bien que seul un esprit connaisseur comme Totonô peut les comprendre), tout ce que Yumi Tamura explore autour reste très riche, en particulier dans les sujets qu'elle peut se permettre d'évoquer, en tête desquels les diktats et normes liés aux genres.


Et des sujets forts, c'est aussi ce dont il est surtout question dans l'histoire suivante qui, bien que beaucoup plus courte et partant d'une conversation d'inconnus entendue par Totonô, aboutit à des réflexions pleines de sens sur les cas de fausse accusation d'agression sexuelle et de qui en est le plus victime. Quant aux cinquante dernières pages, elles lancent notre héros dans une nouvelle mission: parvenir à reconnaître deux petites filles jumelles qui ne cessent d'échanger leur personnalité. Affaire qui semble à première vue anodine mais qui, sous l'oeil de Totonô, va petit à petit dévoiler des enjeux beaucoup plus graves et dangereux, jusqu'à nous laisser sur un bon suspense en vue du prochain tome.


Bien sûr, au fil des pages, l'un des principaux régals à la lecture est toujours de voir cette façon qu'a Totono de penser au-delà de toutes les normes, ce qui aboutit bien sûr à ses réflexions pleines de sens sur plusieurs sujets dont ceux évoqués plus haut, et à la remise en cause de certaines choses que, justement, les normes de la société tendent à voir négativement. Pourquoi ce serait mal de vouloir rester enfermé chez soi, tant que c'est le mode de vie qui correspond le mieux à la personne concernée ? Pourquoi les jumelles n'auraient-elles pas droit d'échanger leur personnalité, tant que ça leur plaît ?


Comme toujours, Totonô observe, écoute, retient, laisse son esprit vagabonder pour réfléchir sur nombre de sujets et pour songer à toutes les possibilités... Mais si le jeune homme fascine souvent grâce à ça, dans le présent opus il se ferait presque voler la vedette parfois par une autre figure qui prend beaucoup d'importance: Leica. En particulier dans la première histoire puisqu'elle accompagne directement notre héros, celle-ci démontre elle aussi ses facultés et son tempérament, mais finit surtout par nous marquer en finissant par dévoiler la vérité sur son identité, ce qui s'avère à la fois assez profond et bien pensé au vu des indices distillés par l'autrice (sa vision photographique, le fait qu'elle dise ne ressentir ni la souffrance ni la douleur...). Mais elle reste également présente dans les deux récits suivants, et ses interactions nouvelles avec Totonô permettent de mettre encore plus en avant des sujets très présents dans ce tome, autour de l'identité et de la personnalité.


Le retour est alors évidemment gagnant pour Don't call it Mystery, tant Yumi Tamura pousse assez loin ses réflexions, l'agencement de ses affaires et son regard sur différents aspects de la société, à travers son héros unique en son genre et des personnages secondaires qui gagnent habilement en consistance.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
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