Bravo déjà pour vos critiques sur cette série que je suis assidûment depuis le premier tome et qui sont très soignées, malgré votre fixation un peu angoissante dès le départ sur l'arrivée d'une baisse d'inspiration de l'auteur qui aura tout de même mis 15 tomes à se produire. S'il fallait résumer ça donnerait tome 1 à 14 Pour l'instant l'auteur est inspirée mais restons sur nos gardes, tome 15 et 16 Ça y est on vous avait prévenu ! Vous m'avez fait souffrir depuis octobre 2018 et l'attente de cette sentence alors je m'autorise à vous taquiner un peu en retour (et j'insiste vos critiques sont excellentes).
Justement je souhaiterais vous donner mon sentiment sur le tournant que prend l'œuvre dans cette dernière partie. Je reconnais qu'à l'époque j'avais été un peu déçu de voir disparaitre ces longues histoires davantage élaborées lorgnant vers plus d'aventures et de sérieux présentes dans les derniers tomes au profit d'un retour au quotidien et d'une explosion de loufoquerie qui rappelerait presque le ton et l'ambiance explosive de la série télévisée, la paresse scénaristique des fillers en moins. Déçu aussi de voir que les personnages n'allaient définitivement pas vieillir ni le postulat narratif véritablement évoluer à l'instar de Maison Ikkoku (et plus tard Inuyasha et espérons le Mao). Et pourtant aujourd'hui ma réception est différente. Même si je tique un peu de voir Kuno transformé en arbre mais pourquoi pas, on sent que Takahashi cherche davantage de spontanéité et se lâché petit a petit pour proposer une sorte de baroud final dense et haut en couleur à l'univers de Ranma, une sorte de bonus excentrique et léger pour continuer de profiter des personnages au maximum afin de leur dire au revoir dans les conditions les meilleures.
Évidemment je suis très client de Takahashi et de Ranma mais j'apprécie finalement beaucoup cette démarche. Et c'est sûr que mes attentes ne sont pas les mêmes désormais que durant mon adolescence où j'espérais à chacuns de ces derniers chapitres que Ranma embrasse Akane ou que l'action s'emballe parfois à la Dragon Ball Z. Vu de 2020, Ranma apparaît comme une oeuvre qui n'a pas d'équivalent et ne ressemble à rien d'autre, et une fois cette réédition terminée elle va laisser un gros vide. Mais surtout j'ai souvenir qu'après quelques chapitres qui se cherchent encore en terme de ton et que nous venons de lire dans le tome 16 (et je suis d'accord on est pas dans le meilleur de la série) il y a une réelle dernière envolée avec son lot d'histoires parfaitement délirantes et ridicules, parfois touchantes, où l'autrice tente encore et toujours de nouvelles choses et qui j'espère vous plairons. Si l'œuvre en elle même est sans aucun doute arrivée à maturité Takahashi, elle, est incontestablement dans une forme somptueuse.
De Aristide Galand, le 08 Octobre 2020 à 22h07
Bravo déjà pour vos critiques sur cette série que je suis assidûment depuis le premier tome et qui sont très soignées, malgré votre fixation un peu angoissante dès le départ sur l'arrivée d'une baisse d'inspiration de l'auteur qui aura tout de même mis 15 tomes à se produire. S'il fallait résumer ça donnerait tome 1 à 14 Pour l'instant l'auteur est inspirée mais restons sur nos gardes, tome 15 et 16 Ça y est on vous avait prévenu ! Vous m'avez fait souffrir depuis octobre 2018 et l'attente de cette sentence alors je m'autorise à vous taquiner un peu en retour (et j'insiste vos critiques sont excellentes).
Justement je souhaiterais vous donner mon sentiment sur le tournant que prend l'œuvre dans cette dernière partie. Je reconnais qu'à l'époque j'avais été un peu déçu de voir disparaitre ces longues histoires davantage élaborées lorgnant vers plus d'aventures et de sérieux présentes dans les derniers tomes au profit d'un retour au quotidien et d'une explosion de loufoquerie qui rappelerait presque le ton et l'ambiance explosive de la série télévisée, la paresse scénaristique des fillers en moins. Déçu aussi de voir que les personnages n'allaient définitivement pas vieillir ni le postulat narratif véritablement évoluer à l'instar de Maison Ikkoku (et plus tard Inuyasha et espérons le Mao). Et pourtant aujourd'hui ma réception est différente. Même si je tique un peu de voir Kuno transformé en arbre mais pourquoi pas, on sent que Takahashi cherche davantage de spontanéité et se lâché petit a petit pour proposer une sorte de baroud final dense et haut en couleur à l'univers de Ranma, une sorte de bonus excentrique et léger pour continuer de profiter des personnages au maximum afin de leur dire au revoir dans les conditions les meilleures.
Évidemment je suis très client de Takahashi et de Ranma mais j'apprécie finalement beaucoup cette démarche. Et c'est sûr que mes attentes ne sont pas les mêmes désormais que durant mon adolescence où j'espérais à chacuns de ces derniers chapitres que Ranma embrasse Akane ou que l'action s'emballe parfois à la Dragon Ball Z. Vu de 2020, Ranma apparaît comme une oeuvre qui n'a pas d'équivalent et ne ressemble à rien d'autre, et une fois cette réédition terminée elle va laisser un gros vide. Mais surtout j'ai souvenir qu'après quelques chapitres qui se cherchent encore en terme de ton et que nous venons de lire dans le tome 16 (et je suis d'accord on est pas dans le meilleur de la série) il y a une réelle dernière envolée avec son lot d'histoires parfaitement délirantes et ridicules, parfois touchantes, où l'autrice tente encore et toujours de nouvelles choses et qui j'espère vous plairons. Si l'œuvre en elle même est sans aucun doute arrivée à maturité Takahashi, elle, est incontestablement dans une forme somptueuse.