Yamato Nadeshiko Vol.1

Critique 2 Tout débute par de simples mots « je déteste les filles moches ». C'est l'horrible réponse qu'offre un camarade de Nakahara Sunako, au collège, lorsque celle-ci se déclare à lui. Le choc est tel qu'elle se renferme sur elle-même pour devenir totalement accro à tout ce qui est...

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Superbe manga au trait précis et épuré, Yamato Nadeshiko se montre aussi touchant que drôle, et enchaîne les gags tandis qu’une véritable réflexion sous-tend le récit. Car c’est de l’acceptation de soi et du regard des autres dont il est question ici, « Yamato Nadeshiko » désignant, dans la culture japonaise, la femme « parfaite ». Mais Sunako va emprunter un long chemin avant de devenir parfaite et c’est avec un amusement certain que le lecteur suit son cheminement intérieur tandis qu’elle s’imagine assassiner Kyôhei, trop « lumineux » à son goût dans son univers de ténèbres, ou qu’elle saute à pieds joints sur les hommes qui osent mal se comporter en société. Sunako, sous ses dehors timides et effacés, est en effet une combattante hors pair ! Naturellement principalement destiné aux filles, avec ses protagonistes masculins de toute beauté typés bishônen, Yamato Nadeshiko fera toutefois également le bonheur des amateurs de situations rocambolesques qui s’amuseront, par exemple, de voir Sukano saigner abondamment du nez devant les beaux garçons (un classique qui touche d’habitude les héros puceaux confrontés au sexe faible !). Un personnage tout en contraste, attiré par les ténèbres et irradiant pourtant
la lumière, que l’on se surprend, au travers de ses souffrances, tout simplement à aimer...