- Titre VO: クラッシャージョウ
- Titre traduit: Crusher Joe
- Studios: Nue
- Scénariste: Haruka TAKACHIHO
- Character Designer: Yoshikazu YASUHIKO
- Réalisateur: Yoshikazu YASUHIKO
- Type: Film
- Genre: Science-fiction, Suspense
- Editeur: Dybex
- Editeur VOD: ADN - AnimeDigitalNetwork
- Origine: Japon - 1983
- Nbr de film(s): 1x2h12
- Pour public averti: non
- Sortie cinéma: Le 12 Mars 1983
Synopsis
Les points forts de la série
Crusher Joe est une série de romans de science- fiction, écrite par le romancier Haruka Takachiho, et publiée de 1977 à 2016. Figurant parmi les fondateurs, en 1972, du légendaire Studio Nue (notamment créateurs de l’univers Macross).
C'est de la main de Haruka Takachiho, co-fondateur du Studio d'animation Nue qu'est né Crusher Joe en 1977 dans une nouvelle. Il fût transposé en film d'animation quelques années plus tard en 1983 et remporta l'Anime Grand Prix Animage.
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Episode #Crusher Joe - Le film
An 2161. Escadrons d’élite composés d'hommes à tout faire au service de l’Union Spatiale, les Crushers mènent à bien les missions les plus dangereuses, moyennant finance : destruction d’astéroïdes, transport, terraforming, nettoyage et repérage de couloirs spatiaux. Joe et son équipe sont dépêchés par Valentinos pour convoyer le corps cryogénisé d’une riche héritière jusqu’à la planète Miccola. Cette banale mission d’escorte prend cependant un tournant inattendu lorsque la cargaison des Crushers et leur mandataire disparaissent.
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De Crusher Candy, le 19 Août 2025 à 14h51
La franchise est globalement sympa d’où le fait qu’elle ait eu des animés et des mangas après sa série originale de romans (qui semblent être des romans illustrés).
Le film offre un assez bon divertissement mais manque de contexte. A noter qu’il est fait par Yasuhiko qui est plus connu dans le coin pour Venus Wars (il a également fait les illustrations des romans ce qui fait que les mangas Crusher Joe reprennent également son style).
Le gros problème pour moi c’est que Crusher Joe n’est pas fait nous autres qui ne sommes pas japonais, car que ce soit le film, les deux OAV ou le manga de 4 nouvelles de Black Box (peut être pas le nouveau manga Crusher Joe Rebirth car il a l’air d’introduire mais il n’est pas distribué pour le moment hors du Japon), il n’y a pas vraiment de phase d’introduction à l’univers.
Alors on arrive quand même à suivre les histoires et celle du film en particulier parce que bon on n’explore pas trop le fonctionnement de ce qu’est un Crusher, que des différentes organisations politiques et administratives, ou encore ce que sont les personnages ou leurs relations. Mais on sent qu’il y’a des trous ce qui abîme l’immersion dans le film ou les deux OAV.
Toutes les introductions au contexte et aux personnages sont faites dans les romans et là uniquement, du coup ce film et les OAV se comportent comme des épisodes plus ou moins long qui se situent dans la trame des romans, conséquence, ça ne s’adresse avant tout qu’aux fans des romans et nous ne sommes pas des lecteurs de ceux-ci (enfin sauf pour les rares qui lisent le japonais).
Concernant la DA, Yas a fait ce qui semble être celle de son univers artistique de référence, ainsi il y’a une grande proximité avec ce qu’on peut voir dans Venus Wars, globalement une techno issue d’une extrapolation futuriste des technos des années 70/80. Avec un certain gout pour les chariots volants dont on ne s’explique pas trop l’intérêt. Qui mélange aussi des réfs du moyen-âge au niveau des costumes ce qui se faisait aussi beaucoup à l’époque pour représenter le futur de la mode. La franchise aime également reprendre parfois des designs d’autres franchises comme Star Trek ou Star Wars par exemple.
Bien sûr du coup la tech a beaucoup vieillie car on finit par trouver dans le futur des cartes de visites, des télés, sans parler des gouts japonais étranges type super sentai avec le cockpit qui passe à l’étage en-dessous en mode combat, pas une configuration très pratique…
Ce que j’aime bien c’est que cette uniformité fait qu’on peut mettre Venus War et Crusher Joe dans le même univers mais à des périodes différentes, moi je vois bien VW au début préhistorique, quand l’humanité commençait à peupler le système solaire et CJ quand elle passe au-delà du système connu.
Concernant le public visé et le fait que ça a vieillie. En théorie ça vise les ados, mais dans les faits ça serait plutôt les jeunes adultes. Même si je me pose toujours des questions, vu que le Petit Spirou vise les enfants mais passe son temps à faire des blagues pour adultes.
Il y’a beaucoup de références à la sexualité et un robot étrangement codé comme pervers, bon il y’a un certain lot de réfs qui vont dans l’époque, car les années 60-80 étaient très libérées (en fait jusqu’à l’ère sida). 80-00 c’était plutôt l’ère des beuveries et de l’affichage beauf. Ce qui crée un certain décalage en 2025 où les gens boivent moins et s’exposent moins sur les plages, dans les années 90 on pouvait encore ouvrir en serviette de bain au facteur sans faire un fait divers dans son journal local et sortir sans t-shirt dans la rue, aujourd’hui c’est un délit. Donc regarder cette franchise aujourd’hui c’est constater ce décalage à ce niveau par exemple.
En exemple précis, le coffret cryogénique qui détient la fille à l’introduction, à un système de maintien en vie qui lui prend en théorie ses signes de vie mais qui ont plus l’air de lui pomper le lait, pourquoi ? Et pourquoi plus tard quand elle se fait réanimer on nous parle de son système nerveux en faisant un gros plan poitrine avec ses espèces d’électrodes ? Je ne suis pas médecin contrairement au perso qui dit que son cerveau ne répond plus mais j’ai bien deux/trois idées sur le pourquoi alors qu’elle revient à la vie… Cette franchise à souvent des moments comme ça dans ses adaptations.
Les points forts du film ce sont les scènes d’action, les enchainements dynamiques sont sympas, ainsi que la scène de danse dans la discothèque qui suit le même schéma, la réalisation maitrise bien les mouvements en proposant de beaux cadrages. Il y’a aussi des moments cartoon wtf mais ça, ça pourrait aussi être vu comme des points faibles qui font sortir de l’immersion. Il y’a aussi des retournements de situation ce qui maintient l’intérêt tout le long du film. La guerre est montrée de manière assez réaliste ce qui change beaucoup des franchises qui montre la guerre en finissant par l’idéaliser car elle est trop propre.
Les points faibles c’est que les personnages ont l’armure du scénario, leurs vaisseaux sont aussi efficaces que ceux d’Albator à 1 contre 10 quand il en a besoin, la franchise aime aussi utiliser la puissance des armes de manière variable quand ça doit arranger l’équipe à pied du héros qui ne sont que 4 alors qu’ils combattent des armées entières qui pourraient devenir stormtroopers vu leurs ratio de réussite au tir.
Le fait qu’un gosse de 15 ans puisse être un ingénieur expert, un pilote émérite et un tireur d’élite pose problème en plus du fait que la franchise utilise des enfants soldats comme si c’était normal, le héros aussi a commencé jeune cela dit tout comme son futur fils d’ailleurs... Il semble qu’on puisse être cadre expert en science de manière assez facile et rapide dans cet univers, un peu comme dans The Expanse mais The Expanse expose le comment du pourquoi lui et ça a une conséquence sur le taux de chômage…
Les héros sont particulièrement agressifs, cruels voire illégaux parfois ce qui nous met à parfois être plutôt dans le camp opposé que le leur (d’ailleurs le commandant de la flotte est aussi un fou borné, on finit par ne plus se demander pourquoi il y’a des gens qui switche pirates…), et le gars à le comportement d’un Belmondo héroïque mais outrageusement agaçant pour l’univers, du coup aussi envers le public vu qu’on switche de camps. Ce qui m’est en porte-à-faux ce que cherche à exploiter la franchise au niveau de la moralité, un problème qui arrive souvent dans les adaptations de cette franchise d’ailleurs. Le problème c’est que ça ne vise pas à être Game of Thrones avec des antihéros qui font des choix qu’on pourrait réprouver mais accepter, donc on en vient à constater un problème d’écriture.
Puis vers la fin quant on pense en avoir fini avec le film on a un retournement de situation qui nous montre un nouveau méchant, perso vu la faiblesse en mots de cette unique phrase qui pousse ce retournement je pensais : « et alors ? Le gars a fait son job en retournant tout le monde pour les diviser pour tenter de reprendre la situation en main », puis le héros lâche tout un dossier accusatoire sorti de nulle part…
Enfin le film et les histoires en général de CJ ne s’attardent pas trop sur les probables centaines de milliers de morts ou le fait de ne jamais faire de prisonniers, ce qui est dommage, mais bon ça semble suivre la culture japonaise de ce que j’ai lu de la seconde guerre mondiale donc ça pourrait être un truc culturel encore présent à l’époque.